Culture
Il est le précurseur d’une discipline des sciences humaines et sociales qui n’a pas encore de nom, dont les travaux entamés il y a plus d’une quinzaine d’années commencent à sérieusement intéresser le monde de l’entreprise. « J’ai ouvert le chantier immense d’un objet sociologique non identifié », formule-t-il en s’amusant. Ce septuagénaire à l’élégance british, natif de Casablanca et porteur d’un nom basque, est un étrange franc-tireur qui se meut dans les institutions de la république et du CAC40. Ancien élève de l’École polytechnique, ingénieur général du corps, il a été aussi le collaborateur du futur Nobel d’économie, Maurice Allais, avant d’être directeur de recherches au CNRS. En 1973-1974, il fut également chargé de mission à la présidence de la République sur « les questions de civilisation et de condition de vie », et rédigea le premier rapport officiel sur le bonheur.
La question de la culture, notion élastique, lui est arrivée lorsqu’il a eu l’idée de la chercher dans les lieux où a priori elle est absente : les relations commerciales et le monde de l’entreprise. A priori. Car en réalité, même dans les endroits les plus avancés du secteur économique d’un pays quel qu’il soit, la culture d’une nation, mais aussi celle d’un groupe, d’un clan ou d’une ethnie déborde de partout. Ceux qui s’imaginent qu’il ne s’agit là que d’aimable trait folklorique vite éradiqué par les règlements intérieurs transnationaux en seront pour leurs frais. Combien