Curriculum vitae d’olympe bhêly-quenum
(proposé par l'auteur, 1998)
Né à Ouidah le 20 septembre 1928.
Etudes primaires et certificat de fin d’études primaires élémentaires au Bénin (ex Dahomey). Séjour à Accra : (auditeur libre) à Achimota Grammar School of Gold Coast où il s’initie à la langue anglaise; cette formation facilite son recrutement par voie de concours, à Cotonou (Dahomey) à John Walden (la firme Unilever) dont il aura été le plus jeune aide-magasinier.
Ses économies lui permettent de quitter son pays, pour réaliser son rêve : "poursuivre des études en France, obtenir des diplômes, se réaliser, écrire et s’imposer en homme libre." Son père l’approuve, mais étant polygame, père de plus de trente enfants dont Olympe est le onzième, il ne pouvait le favoriser au détriment d’aucun des autres. "Donne-toi les moyens de réaliser tes légitimes ambitions; moi, je t’accorde ma bénédiction et tu as ma tendresse de père."
Le jeune homme n’en attendait pas davantage. Sa mère, femme d’affaires très aisée, qui n’avait fréquenté aucune école des Blancs, intervient, lui donne un cours de gestion en économie avant de puiser dans son compte en banque et autres cachettes, assez d’argent pour que le "séjour de son fils chez les Blancs ne soit pas entravé par des problèmes financiers."
Il n’est pas boursier de la France d’Outre-Mer, voyage à ses frais et est débarqué à Marseille, août 1948. Il hésite entre Aix-en-Provence et Avranches (Manche) où il y avait un de ses compatriotes; le Collège Littré d’Avranches l’accueille; il y obtient le BEPC, puis la première partie du baccalauréat : Lettres classiques; sportif, il sera champion du saut en hauteur (1,85 m) de l’Académie de Caen et deuxième de France (1952).
Premier lauréat de l’Académie de Caen au concours général des bourses Zellidja, en traitant du "Rôle économique du palmier à huile en A.O.F. (Afrique occidentale française), le récipiendaire reçoit une somme de 20.000 francs (actuellement 200