Cyrano de bergerrac
Introduction
Il s’agit d’une scène type répertoriée dans la dramaturgie classique: le héros et son confident (Le Bret). Le Bret fait une remarque réaliste à Cyrano, il en appelle à la raison: en effet pourquoi avoir refusé la protection offerte par le comte De Guiche (le servir auprès de Richelieu, au prix de quelques retouches imposées par le Cardinal à sa tragédie La Mort d’Agrippine)?
L’extrait étudié est une tirade de Cyrano dans laquelle il définit les principes de son éthique. Il appartient au genre délibératif et se construit d’après le registre satirique.
Problématique: peut-on lire ce texte comme un texte de moraliste classique?
I- Une tirade délibérative
Rappel des trois genres de l’éloquence: convaincre, persuader, délibérer. I-1- Deux parties qui s’opposent
L’extrait comporte deux parties distinctes autour du connecteur d’opposition mais v.999.
Elle est structurée avec régularité: 8 quatrains (le système de la rime peut-être comparé à la tirade du nez), ils sont suivis de la négation: "non merci": placé en position de rejet, phrase nominale de trois syllabes qui souligne la brutalité du rejet. étudier la place des non merci. I-2- Une délibération qui tourne court
L’utilisation du conditionnel: que faudrait-il v.965 montre qu’il s’agit d’une offre à condition: potentiel ou irréel du présent?. La liste indéfinie des substituts à l’infinitif: faire/ grimper/ dédier/ se changer en bouffon/ exécuter/ faire éditer… multiplie les postures et les masques que dénonce Cyrano. Idem pour la liste des noms précédés de l’article indéfini: un protecteur/ un patron/ un tuteur. L’irréel du présent, les questions rhétoriques sont des affirmations déguisées qui attendent une réponse négative. I-3- Du rejet aux assertions
Dans la deuxième partie de la tirade: le rejet laisse place aux assertions. La transition s’effectue par le connecteur d’opposition: Mais…. liste