I. Situation de l’Italie après la seconde Guerre Mondiale
L’Italie en 1914 refuse d’entrée en guerre aux côtés de l’Allemagne (alors qu’elle faisait partie de la Triplice, aux côtés de l’Allemagne et de l’Autriche Hongrie). Elle va rejoindre l’année suivante, la France, la GB qui lui promettent la Dalmatie, la Trieste, me Trentin et Haut-Adige et l’Istrie en cas de victoire. Le 3 mai 1914, l’Italie se désengage de la Triple Alliance mais se divise. En effet, deux partis vont naitre face à cette décision : Giovanni Giolitti (le premier ministre italien) et le gouvernement qui tentent de sauver l’Italie du conflit. L’Italie dès lors entre en guerre en 1915. La guerre coûte beaucoup à l’Italie, les caisses de l’Etat sont presque vides, le coût de la vie a augmenté de 450%. Aucune classe sociale n’est satisfaite et une profonde peur d’une possible révolution communiste s’insinue dans les classes bourgeoises. Les mouvements sociaux s’intensifient. Au lendemain de la première Guerre Mondiale, la situation interne est précaire. Le traité de Versailles n’a pas donné satisfaction aux italiens : les 14 points énoncés par Wilson ne rend pas effectives les promesses que la France et la Grande Bretagne avaient faites à l’Italie (car il ne se sent pas lié à ces promesses). Elle obtient le Sud-Tyrol ainsi qu'une partie de l'Istrie, sans Fiume, ainsi que Trieste et le Trentin-Haut-Adige (les provinces irrédentes : doctrine politique énoncée en 1870 évoquée par les nationalistes qui revendiquaient l’annexion de l’ensemble des provinces de langue italienne ou supposées telles). Les nationalistes parlent d’une « victoire mutilée » et font de l’agitation afin de faire pression sur le gouvernement. La signature de l’armistice est signée le 28 juin 1919. Cependant, cette signature a été retardée de plusieurs mois par le coup de force du poète Gabriel d’Annunzio qui s’empara de la ville de Fiume : en 1918, la ville et le port de Fiume est principalement peuplée d’italiens (50%),