Défence et illustration de la langue française
Dédicace : A Monseigneur le Révérendissime Cardinal Du Bellay. L’oncle, ecclésiastique et diplomate , qu’il accompagna à Rome.
Du Bellay sait que ce qu’il écrit ne sera pas du goût de tout le monde. Avant d’entamer le premier chapitre, il demande au lecteur de lire l’œuvre en entier et de l’analyser avant d’émettre un jugement.
Livre I
Chapitre I : L’origine des langues
Toutes les langues se valent, car elles ont toutes la même origine : « la fantaisie des hommes » et on toutes une même finalité : « pour signifier entre nous les conceptions et les intelligences de l’esprit ». Les hommes parlent et écrivent dans diverses langues plus ou moins riches en fonction de leur ancienneté ou l’utilisation qu’ils en font.
Première critique vis-à-vis des érudits qui rejettent le français, lui préférant le grec ou le latin. Comment peut-on juger qu’une langue est bonne ou mauvaise ? Du Bellay écrit ce plaidoyer pour leur faire changer d’avis.
Chapitre II : Que la langue française ne doit être nommée barbare
Etymologie du mot barbare : on nommait ainsi ceux qui dans la Grèce antique ne parlait pas grec convenablement. Puis le sens du mot s’élargit pour décrire toutes nations en dehors de la Grèce (aux mœurs brutales et cruelles). Il n’y a plus vraiment de sens de nous appeler ainsi puisque maintenant la France est plus avancée que la Grèce et peut des siècles plus tard elle-même traiter cette nation de barbare. Les Romains non plus, n’ont plus à nous traiter de barbares. Pourquoi ont-ils réussit à faire perdurer le latin : grâce à leurs écrivains. Il n’y a pas eu assez d’écrits de Gaulois ou de Français pour retenir les faits de gloire de la nation. Même si notre langue a été qualifiée de barbare par nos ennemis, elle ne doit plus être qualifiée comme telle aujourd’hui.
Chapitre III : Pourquoi la langue française n’est pas si riche que la grecque et latine.
Si le Français n’est pas aussi riche que ces deux