INTRODUCTION

Carrefour de civilisations et terre de rencontres, le Maroc jouit d’une position géographique privilégiée. Grâce à sa double façade maritime, méditerranéenne au nord et atlantique à l’ouest, et en vertu d’une histoire riche au fil des siècles, le pays a connu des changements socio-culturels, voire des mutations économiques. Ce qui a poussé l’État à mettre en place, dès le milieu des années 1990 lors de la dernière décennie, un ensemble de projets de développement dans les domaines économique, politique et social. Dans ce dernier domaine cela passe par des réformes concernant l'éducation, la santé, la protection sociale ou encore la lutte contre la pauvreté et l'exclusion. Le but de ces projets est d'assurer l'égalité des chances et de partage à l'intérieur d'un pays marqué par de fortes inégalités socio-spatiales (entre villes et campagnes ou entre régions) dans les domaines sus-cités. Autrement dit, il s'agit d'assurer d'une vie digne et décente pour chaque Marocain et Marocaine, voire même de consolider la classe moyenne qui émerge au Maroc.

Toutefois, il nous importe de nous demander si ces mesures étatiques ont contribué à mettre fin, ou du moins à réduire, ce déséquilibre socio-spatial.

Afin d’apporter des éléments de réponse à cette problématique, nous nous attacherons, en premier lieu, au constat de ces inégalités ainsi qu’au plan de leur redressement. En second lieu, nous nous intéresserons à l’apport de l’État quant à l’émergence de la classe sociale. Nous nous pencherons, en dernier lieu, sur les éventuels enjeux de cette mise en place des projets étatiques.

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