(Dans les années 1860, on peut affirmer l’existence d’un véritable courant de pensée anarchiste, caractérisé par des pratiques et idéologies différentes, mais tous partagent un objectif commun : la suppression de tout pouvoir étatique et des inégalités sociales.)

I – La Naissance du mouvement Anarchiste.

A la mort de Proudhon, pas de véritable mouvement. Ce processus de formation se fit par étapes.
A) La Formation d’un courant antiautoritaire au sein de l’Internationale.

Face au sentiment naissant d’exploitation du prolétariat de la part du patronat, de plus en plus d’ouvriers ressentent la nécessité de s’organiser afin d’assurer l’émancipation du prolétariat.
28 septembre 1864 : Meeting international de St Martin’s hall à Londres.
Fonde l’Association Internationale des Travailleurs, réunissant Socialistes et Anarchistes.
Tous partagent les mêmes principes :
- L’émancipation des travailleurs par les travailleurs eux-mêmes
- La suppression des inégalités et d’exploitation
- La Solidarité internationale
Mais pas de programme précis et de stratégies d’actions communes, et les statuts de l’AIT adoptés par les délégués francophones anti étatistes diffèrent de ceux définis par Marx. (L’action politique préconisé par l’AIT écartée)
Septembre 1868 : Congrès de Bruxelles
- L’AIT adopte un programme collectiviste (déclin du mutuellisme, mais permet aux idées libertaires de trouver un plus large public et de rendre acceptable l’Anarchisme à l’ensemble du mouvement ouvrier)
- Première ébauche de se qui va devenir l’idée maitresse de l’anarcho-syndicalisme.
La même année, Bakounine adhère à l’AIT et va bouleverser la cohabitation entre anarchistes et socialistes au sein de l’AIT.

B) Bakounine et l’éclatement de l’Internationale
Bakounine (1814-1876) est un théoricien russe de l’Anarchisme.
Considéré comme le plus athée des anarchistes, se déclarant « l’ennemi personnel de Dieu », il est également favorable à la suppression de l’Etat qu’il l’accuse