Décentralisation, déconcentration et démocratie locale
Décentralisation, déconcentration et démocratie locale en France
La France depuis plus de 4 siècles connaît un phénomène nommé centralisation. C’est un système d’organisation d’un pays dans lequel la totalité des tâches administratives (qui sont à gérer sur toute l’étendue du territoire) est réunie sous la compétence des organes centraux de l’État. Celui-ci assure sa fonction par une structure administrative unifiée et hiérarchisée. En effet, le centralisme est ce qui fait, à ce moment, l’unité nationale. Depuis le milieu du 20° siècle, il s’opère un changement dans les aspirations de l’organisation administrative du territoire. Une prise de conscience d'un territoire déséquilibré entre Paris et la Province émerge (Paris et le désert français, J-F Gravier en 1947), la population, mieux formée (démocratisation scolaire) aspire à être associée aux décisions politiques (on peut voir à travers les évènements de mai 68 une aspiration des citoyens à l'autogestion), importance du principe de subsidiarité (qui vise à donner la responsabilité des décisions à la plus petite entité capable de résoudre le problème). De plus, la mondialisation et l’accélération des nouvelles technologies et moyens de communication poussent les individus à vouloir retrouver des repères, leurs racines.
Bref, une aspiration à rapprocher le citoyen des lieux de décisions et des décisions = plus de démocratie locale :
Sens 1 -> citoyens participent aux prises de décisions qui les concernent localement (vote, initiative et participation à la décision et à l’action). Les décisions prisent localement sont plus adaptées que celles prisent de façon centralisée car s’adaptent aux réalités locales.
Sens 2 -> le pouvoir de décision transféré dans certains domaines de compétences par un État à une collectivité locale ou régionale dotée elle-même d'institutions démocratiques : région, département, ville, etc.. Le principe de subsidiarité, est donc au cœur du