a)L'image stéréotypée des jeunes délinquants

L'étiquetage médiatique touche de plus en plus les jeunes délinquants , avec des faits divers spectaculaires qui accréditent la thèse actuelle que la délinquance juvénile est à la hausse et que les délinquants sont de plus en plus violents et de plus en plus jeunes .Cette mise en scène des jeunes délinquants dans les médias peut se révéler dangereuse car elle contribue à la mise en place de stéréotypes ( idée reçu , préjugé ) . On pourrait exposer l'exemple des ''blousons noirs'' de la fin des années 1950, des ''loubards'' de la fin des années 1970, mais aussi des ''jeunes des cités'' et leurs ''violences urbaines'' , un sujet particulièrement plébiscité par les médias depuis le début des années 1980.Ces stéréotypes, qui au fil du temps sont considérés comme la réalité, affectent la façon dont les délinquants sont perçu par la société .

Dans une première partie j’analyserai les principaux éléments qui reviennent régulièrement dans les médias et qui contribuent à la création de stéréotypes à l’encontre des jeunes délinquants .
Puis , dans une seconde partie , les conséquences de ces stéréotypes et de cet étiquetage médiatique sur la délinquance juvénile .

La publication , mais surtout la mise en scène des statistiques de police par les politiques ou les médias peuvent influencer l’opinion publique sur l’évolution de la délinquance juvénile .
En effet, http://champpenal.revues.org/7053

Le deuxième élément qui participe à la création d’une opinion faussée est la mise en scène de grands procès ainsi que l’accumulation de fait divers .
Drogue , meurtre gratuits , guerre de gang, fusillades....Cet accumulation de fait divers tend à faire passer un cas particuliers pour une vérité générale .
Un sondage a révélé que : trois Français sur quatre ont une image positive de la jeunesse en général .Alors qu'ils ne sont plus que deux sur cinq à porter un jugement positif sur les jeunes issus des quartiers