Démocratie à Athènes et à Rome
Quel est alors l'héritage que nous ont laissé la démocratie athénienne et la démocratie romaine ?
Dans un premier temps, Athènes est la capitale de l’Attique et le berceau de la démocratie. C’est un état indépendant possédant ses propres lois, son propre régime politique, sa propre religion et ses propres mœurs. Elle domine la Grèce. Elle a inventé la démocratie, donc la citoyenneté.
De surcroît, Rome est un empire très puissant. Il offre un autre modèle de citoyenneté, avec un pouvoir politique moins important, mais permettant l'intégration progressive des habitants de l'empire.
Dans un second temps, la citoyenneté est la marque pleine et entière de l’appartenance à la cité et de la jouissance des droits politiques. À Rome, comme à Athènes, elle ne concerne que les mâles adultes nés de deux parents eux-mêmes natifs de la cité. Les femmes, les étrangers, les mineurs et les esclaves en sont écartés. À Rome, toutefois, les conditions d’attribution de la citoyenneté et des droits politiques sont moins restrictives. Dans certains cas, la citoyenneté est accordée à une personne née d’une union entre un parent citoyen et un parent étranger. C’est le droit du sang. En outre, la citoyenneté est étendue progressivement aux habitants des colonies et, après la Guerre sociale (90-88 avant J.-C.), à tous les alliés italiens de Rome. C’est le droit du sol. À cette époque, tous les citoyens peuvent voter dans les différentes assemblées et se présenter aux magistratures alors que, dans les premières années de la République, les citoyens sont divisés en classes sociaux (patriciens et plébéiens).