Dali
Dali est devenu un héro, et un exemple pour les nouvelles générations de l’art contemporain qui le suivirent en masse, sans pour autant le reconnaître, tel Andy Warhol et bien d’autres. Dans le monde du marché de l’art de la fin du XXème siècle et le début du XXIème siècle, la réussite ne se mesure plus seulement au nombre d’éloges empathiques ni au prix exorbitants atteints par les produits de l’art, mais aussi au degré de popularité, attesté par une présence régulière dans les pages people des magazines. Dali est en cela un précurseur.
Dans une époque de culture de masse, Dali a réussi à se donner l’envergure mythique d’un emblème artistique de son temps. Mais il n’est pas seulement un personnage extravagant. En cherchant son inspiration dans la psychanalyse, il a communiqué une vitalité nouvelle aux expressions traditionnelles de la peinture. Il a ouvert l’art aux sciences humaines, et il a de comble apporté des innovations plastiques qui lui garantissent une place de premier plan dans l’histoire de l’Art.
Il ne peut y avoir d’introduction à Dali. Il faut s’y jeter. Il faut perdre pieds, s’enfoncer dans son œuvre, se mêler à sa foule de fantasmes, s’égarer dans les labyrinthes du Dalinien, s’envaser dans ses boues rhétoriques, ses marécages de symboles, ses obsessions douteuses, ses contradictions, ses naïvetés, ses énormités et toute sa