Damnatio Memoriae
Oui, il y avait une interaction subtile entre la scène et le public. Le rôle du spectateur ne s'agit pas d'une interaction physique mais émotionelle. Cette pièce théâtrale comportait plusieurs scènes de violence qui ont engendrées une réaction du public dont je ne m'attendais pas. Alors que les acteurs se déchiquetaient, les spectateurs riaient en choeur: c'était comme s'ils étaient devenus eux-mêmes des romains sanguinaires. J'ai eu l'impression que nous nous intégrions peu à peu dans la pièce, nous étions le public de l'arène, jouissant du carnage des gladiateurs. C'était un moment précieux et très intéressant, Sébastien Dodge nous a amené à la racine du mal de l'humain: l'indifférence à la souffrance de notre prochain et l'anasthésie de la compassion.
2. Explique comment le thème de la décadence est mis en aleur dans ce spectacle. (Comment la mise en scène- le style de la pièce, son rythme, la tonalité du texte, le décor, les accessoires, les costumes, les éclairages, les personnages, le jeu des acteurs- sert-elle cette thématique?
a) Le style « historico-gore-burlesque »: La pièce de Damnatio Memoriae s'ouvre sur une comédie dramatique, mettant en scène le règne de l'empereur Commode sur l'empire romain durant les ans 180 à 192. La dernière moitié nous est présentée sous la forme de chants et de danses, des personnages du temps moderne adoptant un style de vie, avare et vaniteux, effroyablement similaire à la nôtre. Cela choque et pousse le spectateur à se questionner sur son avenir. Ce spectacle saute d'un passage historisque à l'autre, ramenant sans cesse le thème de la décadence sous tous les époques. Cela met de l'emphase sur la répétition incessante de l'atrocité humaine menant à sa propre chute.
b)