Daniel fabre, faire sa jeunesse au village
La fête met en avant le fait que la Jeunesse sert à allier la nouvelle et l’ancienne génération.
Daniel Fabre inscrit son texte dans un concept structuraliste génétique, car il contient une histoire. En effet, l’auteur relate l’évolution de la fête du village de la Montagne Noire langdocienne sur deux siècles. Il s’intéresse à la socialisation de la Jeunesse à travers un rituel particulier : le bal.
Dans son texte, Daniel Fabre émet plusieurs hypothèses selon lesquelles la Jeunesse tient le rôle de la cohésion communautaire aux travers de « rites ». Ainsi les anciens viennent soutenir les plus jeunes à la fin de la construction du bal. De même que les hommes se soudent face à une violence « mimée et maîtrisée » lorsque des bandes de garçons des villages voisins viennent provoquer et insulter la collectivité, et font ainsi preuve de solidarité et d’unanimisme.
Par ailleurs, cette cohésion, illustrée ici au niveau inter-génération, peut également être distinguée au niveau intra-génération. On constate alors que tous les jeunes du village d’organisent pour, jusque dans les années 1940, financer leur bal en effectuant des quêtes dans les maisons, et s’unissent pour sa construction (rassemblement du matériel, assemblage des parties, décoration, etc.). on remarque également une hiérarchie qui semble être naturelle parmi les jeunes du villages et ceux qui viennent y séjourner juste pour un temps : cette hiérarchie s’organisant en 3 cercles, le plus éloigné du centre étant celui qui a le moins de possibilité d’initiative et correspondant aux invités reçus par les parents et les amis, pour l’occasion. En outre, la Jeunesse est la seule à pouvoir franchir les frontières sociales : elle passe des maisons riches aux maisons pauvres, des chefs de famille rouge au chefs de famille blanc, sans