Danone lance le microcrédit
Le leader mondial du yaourt contribue à la création d'une start-up destinée à aider les agriculteurs fragiles.
Après avoir développé des activités de microcrédit au Bangladesh, au Sénégal et au Cambodge, afin de réduire la malnutrition et développer l'emploi local, Danone se lance dans l'économie sociale en France, au travers du fonds dédié Danone Communities. L'opération est destinée à aider des agriculteurs en situation précaire à « subsister », en les assistants dans la création de petites unités de transformation de leurs produits.
Une enveloppe de 100.000 euros
Lorsqu'ils fonctionneront, ces petits ateliers, répondant aux normes sanitaires en vigueur, découperont de la viande, qui sera commercialisée directement auprès des consommateurs.
L'initiative du projet, baptisé « Isomir », revient à Alain Audubert, agronome, qui a consacré une partie de sa vie à la croissance internationale des entreprises. Mais aussi à Maria Nowak, présidente de l'Adie (Association pour le droit à l'initiative économique), premier opérateur européen de microcrédit, ainsi qu'aux chambres d'agriculture. Ont également participé la FNCuma (Fédération nationale des coopératives d'utilisation en commun des machines agricoles) et de nombreuses autres organisations agricoles.
Après un an d'échanges, Alain Audubert et Maria Nowak ont convaincu Danone Communities de contribuer à la création de la start-up qui porte les projets des agriculteurs intéressés. Le fonds du groupe de Franck Riboud a affecté une enveloppe de 100.000 euros à Isomir, qui dispose aujourd'hui d'un capital de 400.000 euros, où l'on retrouve la Caisse des Dépôts, le Crédit coopératif, l'Adie, le FiTrust, la FNCuma…
Ces fonds doivent permettre de créer une trentaine d'ateliers dans des zones rurales de faible densité, en assurant un revenu au-delà du microcrédit, qui est plafonné à 6.000 euros par exploitant.
MARIE-JOSÉE COUGARD, Les Echos