Dans quelle mesure la diminution des charges sociales sur les bas salaires permet-elle de diminuer le chômage ?
Parce-qu'elle a des conséquences économiques évidentes mais aussi des conséquences sociales, la question du chômage est centrale dans les pays développés depuis trente ans. Le taux de chômage est élevé en France, où il atteint environ 8% en 2008, calculé selon la définition du Bureau International du Travail. Les chômeurs sont définis par le B.I.T comme des personnes sans emploi, à la recherche d'un emploi et disponibles pour en occuper un. Les pouvoirs publics dans différents pays ont cherché à lutter contre le chômage en réduisant les charges sociales sur les bas salaires. Les charges sociales sont l'ensemble des versements effectués par les employeurs pour alimenter la Sécurité sociale et divers organismes et sont liées aux salaires distribués par l'entreprise. Elles font partie du coût du travail. La baisse des charges sociales sur le coût du travail peut-elle être une solution au problème du chômage ? On peut s'interroger sur l'efficacité de ces politiques en montrant d'abord les effets favorables d'une telle réduction des charges sociales mais en soulignant, dans un second temps, ses limites.
Pour les auteurs néoclassiques, un coût du travail trop élevé est un frein à l'embauche. En effet, selon eux, l'employeur n'embauchera que si le fait de recruter lui rapporte plus qu'il ne coûte. Plus le coût du travail est élevé, moins les employeurs seront incités à embaucher. De plus le coût du travail est un élément important de la compétitivité des entreprises, plus il sera élevé, plus les employeurs seront incités à licencier, substituer le capital au travail ou délocaliser la production vers des pays à main d'œuvre bon marché. Tout cela joue contre l'emploi, surtout pour les travailleurs non ou peu qualifiés, pour lesquels la productivité marginale est faible, alors que le coût du travail est élevé en raison des charges sociales