Dans quelle mesure la littérature peut-elle dénoncer les inégalités, les injustices, les scandales
La littérature, du latin « littera » (la lettre) se définit comme une forme particulière de la communication verbale qui met en œuvre la richesse de la langue pour atteindre le destinataire. La littérature est souvent employée pour exposer des prises de position et a pu permettre de changer les mentalités. Dans quelle mesure la littérature peut-elle dénoncer les inégalités, les injustices, les scandales ? Dans une première partie nous étudierons comment la littérature à travers ses différentes formes explique des idées et se charge de convaincre et de persuader le lecteur puis nous verrons que son rôle ne doit pas se limiter à cette seule fonction.
Le romancier raconte une histoire qui peut être fictive ou réelle mais cherche à véhiculer les idées qu’il défend. Ainsi Primo Levi dans son livre Si c’est un homme raconte l’existence qu’imposent les nazis aux juifs internés dans les camps de concentration pendant la seconde guerre mondiale. Le lecteur sait qu’il s’agit d’un récit autobiographique et la vie qu’il relate relève d’une telle barbarie que la lecture en devient presque insoutenable et le témoignage le touche si profondément qu’il ne peut que condamner lui aussi ces pratiques. De la même manière à travers la vie dans les tranchées, John Steinbeck relate l’absurdité de la guerre telle qu’elle est vécue par les soldats au front. Le lecteur peut se laisser emporter par le récit mais la force des mots qui décrivent des images d’une grande violence vont toucher le lecteur qui sera ainsi sensibilisé aux conséquences d’une guerre.
La forme littéraire peut rendre une argumentation plus efficace . Parce qu’elle séduit d’abord, la fable fait passer plus facilement son message. Ainsi dans le loup et l’agneau, Jean de la Fontaine critique l’injustice qui donne raison aux plus forts. Il en est de même pour le conte philosophique. Dans Zadig, Voltaire retrace