Dans quelle mesure une oeuvre d'art peut-elle être engagée ?
Pour répondre à cette question, je vais tout d’abord définir ce qu’est une œuvre d’art et la notion d’engagement qui sont au cœur de la problématique. L’art peut s’exprimer de différentes manières : peinture, photographie, cinéma, théâtre, dessin, sculpture, littérature, musique, et pleins d’autres encore. Une œuvre d’art est donc le fruit d’un travail mené par quelqu’un de purement humain, une personne dotée de sensibilité, son œuvre est souvent personnelle, comme une déclaration au monde.
Pour dire d’une œuvre d’art qu’elle est engagée, il faut qu’elle réponde à au moins un de ces critères :
- Elle entretient le souvenir, rend hommage (= devoir de mémoire)
- Elle fait réagir son public/lecteur/spectateur
- Elle témoigne de faits passés
- Elle délivre un message.
Une œuvre d’art peut se suffire à elle-même mais ce n’est pas le cas des œuvres présentes dans ma liste. J’ai donc choisi :
- « Thrène à la mémoire des victimes d’Hiroshima » qui est une musique composé par Krzysztof Penderecki en 1960 pour 52 instruments à cordes frottés (violons, altos, violoncelles, contrebasses) destiné à rendre hommage aux victimes du bombardement d’Hiroshima lors de la Seconde Guerre Mondiale. Au départ cette œuvre se nommait « 8’37 », mais a été changé par l’auteur pour une meilleure compréhension du publique.
- La pièce de théâtre « Gueules de loups » écrite et joué pour la première fois en 2013 par Pierre Desvignes. C’est une comédie dramatique qui parle d’un homme intrigué par le loup et qui va se retrouver nez-a-nez avec ses souvenirs.
- Et pour finir, j’ai choisi « Le mur de fer » de Christo et Jeanne-Claude qui est une installation in-situ réalisé en 1962 avec 240 barils de pétrole mis en place dans une petite rue de Paris dans le but de la bloqué, dans le but de dénoncer l’absurdité du mur de Berlin qui sépare la ville en deux.
Ainsi, les trois œuvres que j’ai choisies de