Dans la rue - marcineline desbordes-valmore

721 mots 3 pages
En 1834, sous la monarchie de Juillet, les révoltes de canuts prennent de l’ampleur et leur répression est terrible. Dans son poème « Dans la rue », publié dans son recueil Pauvres fleurs (1839), Marceline Desbordes-Valmore s’inspire de cette répression de l’armée qu’elle a vue depuis sa fenêtre. Elle écrit ces six quatrains en alexandrins pour faire entendre le discours de femmes qui ont vécu, survécu à ce sanglant événement. Comment décrit-elle, alors, cette …afficher plus de contenu…

Le lexique de l’horreur, « morts » (V.1), « meurtre » (V.5), « sang » (V.6), « égorgé »(V.8), est utilisé pour ajouter au décors une ambiance encore plus tragique et sanglant. La présence de la mort est d’autant plus ressentie car dès le premier vers « Nous n’avons plus d’argent pour enterrer nos morts » celle-ci apparaît par la mention de personnes décédés. Ce décor, tout d’abord horrifique est pourtant tout autant tragique. Les « meurtris » (V.22), étaient innocent, pacifistes, comme nous le prouve le dernier vers « Dieu! Bénissez-les tous, ils étaient tous sans armes ». Il y a des morts partout, que ce soit « Les femmes, les enfants, qui s’envolaient aux cieux. » (V.10), …afficher plus de contenu…

» ou bien juste « le témoin » (V.20) qui n’avait rien fait de plus que d’observer la scène. Leur grand nombre étant souligné par le fait que Dieu les « cueillait comme des fleurs froissées » (V.9) Le poème s’ouvre par l’indication « La Femme » qui indique que ce n’est pas Marceline qui parle mais une femme, qui a probablement vécu cette événement. Celle-ci fait connaître sa situation difficile en commençant par « Nous n’avons plus d’argent » (V.1) et « nos morts » (V.1) qui signale qu’elle n’a même plus assez d’argent pour prendre soin de ce qui reste des êtres cher à leurs yeux, comme probablement la plupart des femmes vivant à Lyon à ce moment. Plus loin dans le poème, après l’indication « Des Femmes », on peut entendre leur colère et leur tristesse dans les derniers

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