Danse ta vie! Nouvelle.
« et tu viens avec moi faire l'avion » dans ces circonstances faire l'avion quand je cuisine, ce n'est pas le bon deal.
Je préférais entendre les niaiseries à la radio plutôt que gâcher un CD de trop. La musique, je l'entends mais pas à n'importe quel moment.
En me concentrant, j'arrive à la saisir en conduisant mais suivant le style choisi, je peux être triste ou le devenir, être perchée et ne pas retomber ou avoir envie de danser sur la piste étoilée .
C'est dangereux, j'attends alors d'être passagère, pour m'ouvrir aux rêves, les yeux fermés pour plus d'intimité. La musique je l'a choisie aussi, d'où l'importance d'un lieu dit.
Dans la baignoire de ma salle de bain, bougeoir sur pied, lumière tamisée, senteurs d'agrumes dans les bulles sur des airs sacrés interprètes par une voix féminine et se laisser posséder tel un opéra dans trois mètres carrés.
J'en ai des frissons rien que d'y penser. Très certainement, je la vis ainsi.
Cela mais donc impossible de « faire l'avion » quand je cuisine mon sandwich au thon avec je sais qui, l'homme à l'interprétation. J'aimerais autant être allongée dans un champ de blé, un jour de printemps, des enceintes pas trop loin, être happée et ne plus pouvoir bouger.
Sentir ses mains et penser à des trucs coquins. Je la ressens lors d'un concert, j'aime la sensation de ne plus avoir les pieds sur terre.
D'être compressée par un public déchaîné, de ressentir des vibrations du sol au plafond.
De voir quelqu'un d'humain qui me fasse du bien et de sentir l'énergie déployée lors d'une chanson que l'on croit privée. La musique me persécute, je l'adapte à chacun de mes cultes, je la reconnais à travers quelqu'un, et la transmets comme un bien. Ce sont des récits