Charles Darwin est né au XIXe siècle, période durant laquelle de grands bouleversements idéologiques et scientifiques s’opèrent. Les découvertes scientifiques et technologiques se multiplient. L’athéisme commence à s’afficher ouvertement avec l’arrivée des premiers penseurs « maîtres du soupçon ». Le choc des théories de l’évolution de Darwin ébranle le monde scientifique et l’Eglise. En effet, Darwin, évolutionniste, y expose la thèse suivante : « les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes mais celles qui s’adaptent le mieux aux changements. ». Cette théorie nous conduit à admettre que nous sommes le résultat improbable d’un long processus biologique qui a débuter il y a plusieurs millions d’années. L’homme (« descendant du singe ») serait-il un animal comme un autre ? Ne serait-il plus au centre de la création ? D’un point de vue philosophique, la découverte de Darwin va complètement bouleverser notre image de l’humain. En effet, l’homme n’est plus le sommet de l’arbre de l’évolution mais simplement une branche parmi les autres. Sa théorie s’oppose, également, radicalement au récit biblique selon lequel nous aurions été « fabriqués » par Dieu au 6e jour de la création. Le lien semble se rompre entre Dieu et l’Homme.
Il nous dit également que l’homme subit diverses métamorphoses biologiques pour s’adapter au mieux aux conditions de vie. Les êtres qui sont le mieux adaptés à leur environnement ont tendance à survivre plus longtemps et à se reproduire en transmettant leurs caractéristiques à leur descendance tandis que ceux qui sont moins adaptés ont tendance à disparaître. Pour Darwin, l’être humain ne peut empêcher, ni produire ces variations, il est soumis à la loi naturelle de l’évolution. Toutefois, la civilisation court-circuite la bonne marche de la sélection naturelle. Beaucoup de facteurs influencent cette sélection : la pollution liée à l’hyperindustrialisation, la biotechnologie et les manipulations