David - analyse le sement des horaces
Le Serment des Horaces de Jacques-Louis David est une oeuvre imposante illustrant de manière allégorique un épisode de l’histoire de Rome : les frères Horaces jurent devant leur père de mourir pour défendre la cité face aux Curiaces, leurs frères rivaux. La scène conjugue tous les éléments du drame antique : l’honneur guerrier porté au paroxysme, pour le premier groupe de personnages à gauche ; l’exaltation du sacrifice total pour le personnage central, et enfin l’accablement face à la fatalité pour le groupe de femmes, à droite. Trois notions bien distinctes que l’on pourrait résumer ainsi : courage, violence guerrière, douleur. Mis à part les ressorts habituels de la peinture de genre - décors, couleurs, costume - il n’est pas aisé de faire ressortir ces notions autrement que par la mise en scène des expressions. Pourtant, le génie de J.L David va justement contourner cette simple habileté et introduire une autre méthode d’expressivité : la forme géométrique et le placement de lignes de force comme autant de mise en espace des aspects abstraits de l’âme humaine. Courage, honneur, violence, douleur...comment les évoque t-il ?
La source d’inspiration principale de l’artiste est intéressante à souligner, de là vont découler nombre de méthodes de composition : le bas-relief et la frise antique, mode de représentation “à plat” d’une scène ou de personnages. Ainsi, dans les Serment des Horaces, le fond n’est pas là pour apporter profondeur et caractère mais plutôt pour servir d’écrin au drame qui se joue au premier plan.
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Celui-ci est disposé selon la logique du rectangle.
Trois arcades, trois scènes, trois sentiments. Le chiffre 3 est l’élément constituant de la composition générale car David applique la règle des tiers elle-même issue du nombre d’or : il place le sujet névralgique non pas au centre même du tableau, mais à la jonction des quatre points de force du deuxième tiers.
L’oeil est donc naturellement