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La lutte contre les maladies mentales est organisée en secteurs depuis 1960.
C'est par une simple circulaire ministérielle en mars 1960 qu'est née officiellement la psychiatrie de secteur. « Soigner hors des murs, dans la cité »
Sous le nom de politique de secteur, les soins aux malades mentaux sont en voie d'aménagement sur une base où l'exclusion sera remplacée par une équilibration entre les exigences de santé mentale d'une collectivité et la nécessité d'insertion sociale des malades de cette collectivité .
SIVADON P. Malades mentaux, prise de vue. Encyclopédie Universalis, CD n°7.
Son principe est simple : dans tous le pays sont créées des équipes soignantes pluriprofessionnelles qui vont être chargées à la fois de la prévention, du diagnostic précoce, du traitement et du suivi des patients. Elles ont pour tâches d'harmoniser les réponses à donner envers tous les troubles psychiques de tous les membres d'une population rassemblée en une unité administrative d'environ 70 000 habitants (ce que l'on nomme le secteur). C'est une unité géographique de soins où l'hôpital n'est plus qu'un des éléments diversifiés de la prise en charge.
L'un des objectifs de la psychiatrie de secteur est d'assurer le plus souvent possible, le traitement des patients en dehors de l'hôpital psychiatrique et au plus près de leurs milieux de vie habituels. En cas d'hospitalisation, intervient un des principes constituants de la psychiatrie de secteur : le principe de continuité.
Notion d'intégration dans la cité
S’appuyant sur le constat (réalisé depuis plus de trente ans par les associations de familles ou d’usagers, Unafam, Fnapsy, etc.) d’une absence de relais social pour les dispositifs thérapeutiques et d’un déficit d’accompagnement dans la vie quotidienne des personnes atteintes de ces pathologies, la signature du Livre Blanc de la Santé Mentale en juin 2001 a marqué en cela un changement culturel et stratégique profond dans l’histoire de la