De gaulle
* > Tout d’abord, on peut noter une profonde cohérence dans la vie de Charles de Gaulle, cohérence qui s’est toujours exprimée, quelque soit l’époque. Cette cohérence se retrouve d’ailleurs dans la formule gaullienne restée célèbre : « Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France ». On peut voir en effet chez Charles de Gaulle le souci constant d’une France qui doit être une entité nationale forte et indépendante, capable de faire entendre sa voix sur la scène internationale, et de s’imposer aux autres nations. C’est sans doute dans les affres de la première guerre mondiale que Charles de Gaulle a pu se forger cet idéal qu’il n’a cessé ensuite de défendre : ses écrits militaires durant l’entre-deux guerres sur la nécessité d’une armée de métier, ses efforts pour imposer aux autres nations la reconnaissance de « La France libre », sa volonté de faire participer la France au concert des nations d’après-guerre, ses prises de position vis-à-vis du gouvernement américain tant sur la situation en Europe que par la suite durant la guerre du Vietnam, sa décision de retirer la France du système de l’Otan, en font foi. Il est important de voir dans le troisième tome des Mémoires de guerre comment s’exprime ce souci de l’indépendance et de l’autorité françaises : comment l’auteur présente-t-il la nation française ? comment les relations de la France avec les autres nations sont-elles présentées ? comment les Mémoires construisent-ils le mythe d’une France puissante et indépendante * > A ce destin de la France se lie un autre destin : le sien propre. De Gaulle manifeste une certaine idée de soi, qui se traduira par un destin