De la gloire excessive
La gloire véritable, dit Schopenhauer dans un texte qu’il a écrit en français, va à un généraliste et non à un spécialiste. On peut être un génial informaticien mais on est génial vis à vis des informaticiens et non des médecins par exemple. L’informaticien ne sait pas ce que sait le médecin et inversement, le médecin ne peut être un génial informaticien mais peut être un génial médecin,. Le génie d’une spécialité ne peut l’être dans une autre. Vinci et Picasso sont des génies de la peinture mais pas de la musique, Beethoven et Einstein ne sont pas des génies de la peinture.
Le génie généraliste construit quelque chose à partir du savoir commun, chose solide et brillante comme le diamant mais qui n’est pas une production artistique ou scientifique puisque ce sont des spécialités. Outre le savoir commun normal on peut entendre aussi un savoir commun élargi, par exemple, quelqu’un qui connaît l’organon d’Aristote, notamment les catégories, l’interprétation, les topiques et le livre delta de sa Métaphysique n’est pas un spécialiste de quoi que ce soit mais a un savoir commun plus général, a plus conscience de son importance et peut raisonner avec plus de force mais pas nécessairement, ca peut aussi ne pas l’aider ou l’embrouiller.
Comme la chose est brillante et que ce n’est pas une spécialité, c’est qu’elle résout un problème de genre réputé insoluble à l’aide du savoir commun.
Il y a donc stupéfaction générale car chacun étant doté de ce savoir commun se sent capable de l’avoir fait et plus de silence que d’applaudissements puisque le très grand étonnement génère surtout le silence et l’admiration.
L’auteur est au sommet de la gloire, c’est une archi méga super star comme il n’y en jamais eu, mais cette gloire est excessive, il n’a plus d’intimité, est très seul et quantité d’autres inconvénients, ca devient invivable et donc il y a risque de suicide. La musique est l’art le plus populaire, elle a ses super stars mais aussi