De la recherche de la vérité est une oeuvre de Malebranche parue en 1674 et qui est composée de six livres dans lesquels l'auteur expose les différentes variétés de l'erreur. Nous nous intéresserons au Livre I dans lequel l'auteur traite des erreurs de sens. Dans l'extrait qui nous est proposé, Malebranche soutient que les limitations spirituelles de l'homme l'empêche d'accéder à la vérité et le renvoie par-conséquent à des jugements erronés. Dans un premier temps, il affirme que c'est cette limitation de l'esprit qui est la cause de l'erreur chez l'homme, puis il expose sa thèse selon laquelle l'homme, grâce à une prise de conscience de ses propres limitations, devrait être capable de ne plus faire d'erreur. Mais comment l'homme pourrait t-il prendre conscience de ses propres limitations si lui-même est un être limité ouvert à l'erreur? Une telle prise de conscience est t-elle seulement possible étant donné que l'être suprême, c'est à dire Dieu, est le seul que la fausseté n'atteigne pas? Malebranche dans cet extrait de De la recherche de la vérité pose les limites de l'esprit humain dés sa première sentence. Effectivement, il suppose que l'homme serait "maître absolu de son esprit et de ses idées" ce qui montre que selon lui, l'homme ne contrôle justement pas son esprit ainsi que ses idées. Dans tous les cas, Malebranche dit dans une pensée commune que l'homme est "nécessairement sujet à l'erreur par sa nature" car son esprit est limité. Si son esprit, et donc ses idées, sont limitées, c'est parce-que l'homme est un être fini et imparfait, qui n'est pas capable d'assimilier l'"infinité de rapports" que les choses ont entre elles. L'homme a effectivement tendance à ne se contenter que de ses propres opinions, l'important étant qu'il y croit. Cependant, c'est cette fausse volonté de l'accès à la connaissance qui amène Malebranche à exposer le fait que l'homme pourrait se débarasser de l'erreur mais qu'il ne s'en donne tout simplement pas la peine.