De profondis clamavi
Sonnet en 2 quatrains et 2 versets
Irrégulier dans la construction des rimes.
3 thèmes du Spleen : temps, désert, champ lexical majoritairement négatif.
Plan
I A qui s’adresse le texte ?
II Les 3 axes du Spleen
III La double postulation
I A qui s’adresse le texte ?
2 cas : Dieu et la femme
1° cas : le cadre religieux, adressé à Dieu, rendu par :
Le titre.
La paraphrase des 2 premiers vers avec le psaume de David.
Le « T » majuscule pour désigner Dieu, ainsi que le mot « unique ».
Le choix délibéré de la cacophonie de « l’unique que j’aime » au lieu du mot « seule » qui aurait pu désigner la femme.
2° cas : le cadre profane, la femme, rendu par :
Le premier titre paru en 1851 était « La Béatrix » inspiré de la Divine Comédie de Dante.
Le « T » n’est pas en majuscule dans les premières publications et le mot « unique » est en minuscule.
La place du texte dans le recueil, mis entre 2 poèmes, « La charogne » et « Le vampire ».
Le poème a bien la forme d’une prière mais peut être détourné et s’adresser à la femme, d’où le mot « blasphème » (v.4)
II Les 3 axes du Spleen
Même si ce poème est placé au début dans le recueil « Les fleurs du mal », dans la section « Spleen et idéal », alors que les poèmes du Spleen sont placés à la fin, il s’apparente tout de même au Spleen puisqu’il en reprend les 3 thèmes principaux dans le champ lexical ;
Le temps, le désert, le sommeil.
1) Le temps.
Le Spleen est lié à un climat dégradé.
La temporalité traité ici décrit une durée lente, qui génère l’ennui, thème récurrent du Spleen.
2) Le désert.
Le thème du désert parcourt les textes du Spleen ; les déserts sont tour à tour froids, chauds, apportent eux aussi l’ennui, donnent l’idée du dépeuplement, ajoutent un caractère irrémédiable.
3) Le sommeil.
Il est vécu comme la conséquence des 2 premiers thèmes, le poids du temps et le désert de la vie. Cette aspiration au repos, ce goût du néant, ce désir