De profundis clamavi
Il s’agit d’un sonnet irrégulier d’heptasyllabes aux rimes embrassées pour les quatrains et plates pour les tercets. Les rimes sont suffisantes (tombés, plombés) et pauvres (mois, bois). L’alternance des rimes féminines et masculines est respectée.
Le ton est mélancolique. Le présent est un présent intemporel.
1er quatrain :
Le vers 1 est une prière adressée à un « Toi » inconnu. Ce « Toi » est mis en évidence à l’hémistiche et est entouré de virgules. La majuscule montre que la personne à qui il fait référence est sacrée. Mais le lecteur ignore qui c’est.
La prière retombe au vers 2 à « gouffre obscur » « tombé ». Le point insiste sur cette chute.
Aux vers 3 et 4, le poète commence à décrire l’univers dans lequel il est tombé. Cette description continue dans le quatrain suivant.
Au vers 3, « l’horizon plombé » stoppe tout espoir de fuite ou d’élévation. On ressent également que c’est un univers sombre.
Au vers 4, renforce le lieu sombre par « nuit », en parallèle avec « gouffre obscur » (vers 2).
2ème quatrain :
Ce quatrain est entièrement consacré à la description de l’univers où se trouve le poète. C’est un véritable tableau du Spleen.
Il insiste à nouveau sur l’obscurité du lieu où il se trouve par l’anaphore du mot « nuit » (vers 6 et 11). Dans cet univers, le jour dure 6 mois sans apporter de chaleur et la nuit dure 6 mois également.
De plus, il s’agit d’un lieu froid à « soleil sans chaleur » (vers 5) ; « terre polaire » (vers 7) ; « soleil de glace » (oxymore) (vers 10). On peut observer une gradation dans les termes.
Aux vers 7 et 8, on ressent le vide de ce lieu à « nu » (vers 7) ; anaphore du « ni » au vers 8 qui insiste sur ce manque. Ce vide était déjà annoncé au vers 2 par « gouffre » et au vers 3 par « morne » à Gradation.
Au vers 8, on sent aussi le manque de vie. à Normalement les descriptions s’ajoutent les unes aux autres alors qu’ici tout s’annule.
1er tercet :
Le « Or » introduit