De l'intégrisme juif et du visage humain (rivon krygier)
Rivon Krygier
La découverte de l'intégrisme juif qui n'existe pas
Durant de nombreuses années, le terme même d'intégrisme juif a été considéré par bon nombre de rabbins et de porte-parole de notre Tradition comme une aberration calomnieuse fomentée par des antisémites invétérés. Ou encore, le considérait-on comme une fabulation née de l'esprit tortueux de certains juifs honteux qui, voulant faire étalage de leur grandeur d'âme, vociféraient contre la prétendue immoralité de notre peuple, de ses religieux ou du gouvernement d'Israël. Tout au plus, s'accordait-on à répliquer que les faits incriminés étaient exagérés, déformés ou marginaux. Que certains Juifs « humanistes » sombrent dans l'autoflagellation ou que des antisémites se délectent du bon pain que leur livrent les médias lorsque ils titrent à boulets rouges sur le moindre incident qui met en cause la « notoriété morale » du peuple juif, on ne saurait en douter. Mais à vouloir s'immuniser contre de tels risques de déviance ou de récupération de l'information, ce qui était un honorable réflexe de défense s'est transformé en aveuglement. Car l'intégrisme juif n'est pas nouveau. Ceux qui dans le milieu religieux ont eu conscience de sa sinistre progression ont, à quelques exceptions notoires, délibérément minimisé la gravité de propos tenus par certains rabbins ou par leurs disciples.
La majorité a préféré ignorer voire occulter cette réalité douloureuse. Il aura fallu que les explosions de violence comme le massacre de Musulmans en prière au caveau des patriarches ou que le meurtre d'Itshak Rabin défrayent la chronique pour que la communauté juive dans sa majorité commence à admettre l'aspect redoutable du phénomène et se pose sérieusement la question : d'où nous vient cette dépravation, quelle est sa nature et son ampleur ?
Les fractures de l'idéologie occidentale
En premier lieu, il incombe de prendre acte que l'idéologie progressiste des