Dead man jim jarmusch
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|Un western postmoderne aux allures de road movie poétique et de trip onirique et morbide. Osons le dire, le plus beau film de Jarmusch,|
|tout simplement. |
|L’argument : Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, Bill Blake, jeune comptable en route pour le confins de l’Ouest américain, |
|entreprend un voyage initiatique où il devient malgré lui un hors-la-loi traqué. Blessé, il est recueilli par Nobody, un Amérindien |
|lettré rejeté des siens, qui l’identifie d’emblée à son homonyme défunt, le poète anglais William Blake, et décide de sauver son âme. |
|Notre avis : En 1995, quand Jarmusch présente Dead man à Cannes, le cinéaste se relève de deux films mineurs (Mystery train et Night on|
|Earth). Certes, le western en noir et blanc repart bredouille de la Croisette, mais la réputation du bonhomme se retrouve consolidée |
|par la merveille poético-spirituelle qu’il vient de présenter. Dead man va alors connaître dans son genre, en l’occurrence l’art et |
|essai délicat et contemplatif, une belle carrière et se retrouvera immédiatement estampillé d’une réputation de film culte amplement |
|méritée, au vu du caractère décalé du métrage. |
|Cinéaste essentiellement urbain dès son premier long (Permanent vacation, en 1980), Jarmusch abandonne provisoirement la ville pour le |
|far-West mythique. Un trip de près de deux heures relevant du fantasme permanent. Son western délaisse l’action pour l’ambiance, |
|marquée pour le coup par une photographie contrastée