Debussy
La production d’œuvre a cappella reste très anecdotique chez notre compositeur hormis cet opus majeur que sont « les trois chansons de Charles d’Orléans ». C’est un réel chef d’œuvre dans le répertoire du chant chorale.(c’est un opus souvent mis au programme des concours de directions de chœur) C'est une œuvre de maturité, terminé en 1902, qui va en quelques sorte remettre au goût du jour le genre de la chanson abandonné en France depuis longtemps (Janequin et Lassus). Debussy aime laisser mûrire longtemps les choses, il prend son temps pour bien ficeler son discours et sa production. Ainsi par exemple il ne va écrire qu’un grand et important opéra, qu’un seul quatuor à cordes et qu’un seul chef d’œuvre d’art choral a cappella. Il faut donc à chaque fois que toutes ses idées et toute l’inspiration soient dites dans l’oeuvre. Et ceci est bien évidemment le cas pour les trois chansons. Toute la science et tout le langage de Claude Debussy sont concentrés et condensés dans ce court opus. On retrouve donc toutes les composantes qui sont propres à son style (sur le plan modal, sur le plan rythmique ou sur le plan cellulaire…) mais aussi toute sa conception propre quant à la polyphonie a cappella. l’exécution en devient très difficile sur le plan vocal et technique, non pas que ce soit une œuvre vocale difficile à aborder mais surtout que l’exigence vocale est très élevée. le résultat final étant obtenu souvent au prix de concessions suivant le niveau des chœurs, l’exécution idéale à Debussy ne pouvant être obtenue qu’avec un chœur de chambre professionnel
Quant j’ai ouy le tabourin
La seconde des trois pièces, entre Dieu ! Qu’il la fait bon regarder ! et Yver vous n’estes qu’un vilain ! Les textes comme le nom l’indique sont de Charles d’Orléans, poète et noble français du XVII° siècle a une production essentiellement de sonnet et ballade. Le vocabulaire est donc issue du vieux français, un