Les débuts de l'industrie automobile
Les essais effectués pour remplacer les chevaux par une force motrice remontent au XVIIe siècle. La vapeur était la plus prometteuse, mais ce n'est qu'à la fin du XVIIIe siècle qu'elle obtînt un certain succès. Le véhicule automoteur le plus ancien encore existant, un tracteur d'artillerie à trois roues construit par l'ingénieur français Nicolas-Joseph Cugnot en 1770.
En 1789, l'inventeur américain Oliver Evans obtint son premier brevet pour une voiture à vapeur et, en 1803, il construisit le premier véhicule automoteur. Les années 1820-1840 furent en Grande-Bretagne l'âge d'or des véhicules routiers à moteur à vapeur. Cette tradition fut cependant reprise ultérieurement lorsque les inventeurs et ingénieurs français, comme la famille Bollée, Léon Serpollet, et le comte De Dion et ses ingénieurs Bouton et Trépardoux, construisirent d'excellents véhicules à vapeur dans les années 1870 et 1880.
Croissance de l'industrie automobile
Vers 1911, plus de 600 000 voitures roulaient sur les routes américaines, beaucoup plus que dans les pays européens, mais beaucoup fonctionnaient encore à la vapeur ou à l'électricité. La France était, en 1913, le premier exportateur mondial d'automobiles. L'industrie nationale était passée d'une production de 1 850 véhicules en 1898 à 45 000 à la veille de la Première Guerre mondiale. Les Établissements Renault, qui avaient produit 6 véhicules en 1898, en commercialisèrent 4 481 en 1913. Cette année-là, 34 000 véhicules étaient sortis des usines de Grande-Bretagne et 23 000 de leurs homologues allemandes. Cependant, le total européen représentait moins du quart de la production américaine. Vers 1914, il y avait un véhicule pour 77 habitants aux États-Unis, un pour 165 en Grande-Bretagne, un pour 318 en France et un pour 950 en Allemagne.

Production en grande série
La fabrication de produits standardisés, permettant l'interchangeabilité des pièces, et la fabrication sur des lignes de production