DECONTROLE
URBAIN

« L’espace public est un terme polysémique qui désigne un espace à la fois métaphorique et matériel. Comme espace métaphorique, l’espace public est synonyme de sphère publique ou du débat public. Comme espace matériel, les espaces publics correspondent tantôt à des espaces de rencontre et d’ interaction sociales, tantôt à des espaces géographiques ouverts au public, tantôt à une catégorie d’action. »

La confrontation de cette definition à la réalité des espaces publics ne fait que révéler des contradictions consternantes.

N’ayons pas peur de déclarer qu’aujourd’hui l’espace public est mort.

Avec l’avenement de la société de consommation et du modèle individualiste notre société c’est peu à peu vidée des élèments qui composaient le caractère social de cet espace collectif.

Nous constatons:
-La disparition des bains publiques, des puits, des fontaines ainsi que tous les espaces de sociabilité lié à l’eau.
-L’interdiction des commerces ambulants, ainsi que le déclin des foires et autres marchés ayant du mal à défier la concurence du grand capital.
-La disparition des criées, des forums, des théâtres de rue et carnavals, relégués par des milliards de poste de télévision.
Ces exemples ne sont bien sûr pas exhaustives et les institutions restent indiférentes face à ce phénomène de dégradation de la substance de l’espace public.

Pire encore les institutions contribuent à accélérer ce processus de déclin car leurs interventions dans l’espace public est systématiquement fondé sur une logique de contrôle identique à celle décrite dans un certain livre de Georges Orwell.

Nous constatons que:
-pour garantir l’avênement de la circulation mécanique, l’Etat a oppéré sur l’espace public un contrôle des circulations autant motorisées que piétonnes dicté par un meilleur rendement économique, dans lequel il est devenu étrange de s’arrêter.
-Le contôle des usages a fait apparaitre des absurdités dans l’espace collectif. Les