Delacroix, la mort de sardanale

901 mots 4 pages
Delacroix Mort Sardanapale Eugène DELACROIX, La Mort de Sardanapale, 1827.

Huile sur toile. H. 3,92; L.4,96. Paris, musée du Louvre.

Delacroix est la figure la plus marquante du mouvement romantique, très tôt il est placé à la tête de l’école par les critiques, alors qu’il refuse toute sa vie cette classification. Considéré comme le “ chef de l’école moderne ” par Baudelaire, il contribue à une évolution fondamentale de la peinture
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Le livret du Salon décrit cette scène imaginée par le peintre : “ Couché sur un lit superbe, au sommet d’un immense bûcher, Sardanapale donne l’ordre à ses eunuques et aux officiers du palais d’égorger ses femmes, ses pages, jusqu’à ses chevaux et ses chiens favoris ; aucun des objets qui avaient servi à ses plaisirs ne devait lui survivre... ”. Delacroix frappe ses contemporains par cette composition inattendue et par l’importance qu’il accorde à l’expression et à la couleur rompant ainsi avec les dogmes néoclassiques. En effet, l’absence de structure dans le tableau et l’accumulation de personnages dans un décor riche et abondant permettent à l’artiste de traduire la violence de cette tuerie et le chaos qu’elle suscite. Seule la pose de Sardanapale indique une diagonale au milieu de ce désordre. La couleur rouge parfois agressive participe à ce tumulte et s’accorde …afficher plus de contenu…

Eugène Delacroix est un des talens les plus aventureux de l’époque : il a une certaine inquiétude, une certaine fièvre de génie, qui le pousse à toutes sortes d’essais et de tentatives ; personne ne s’est plus cherché lui-même, dans ce siècle où les plus piètres écoliers se croient grands-maîtres dès leur premier barbouillage ; au lieu de s’arrêter, comme beaucoup de peintres, estimables d’ailleurs, à une formule convenue d’avance, et de se renfermer dans un style uniforme une fois acquis ; au lieu de se composer une touche aussi facilement reconnaissable qu’un paraphe de maître d’écriture, ou que les fers à gauffrer des anciens enlumineurs byzantins, M. Eugène Delacroix, dans son ardeur de bien faire et d’arriver à la perfection, a tenté toutes les formes, tous les styles et toutes les couleurs : il n’y a point de genre où il n’ait touché et laissé quelque noble et lumineuse trace ; peu de peintres ont parcouru un cercle aussi vaste que M. Delacroix, et son œuvre est

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