En 1978, les entreprises des pays développés ont vu dans l'ouverture économique de la Chine une considérable opportunité. Un immense marché s'ouvrait, de quoi leur permettre de retrouver la croissance et les profits qui leur faisait de plus en plus défaut. Les investissements étrangers sont vite arrivés, et de plus en plus massivement à partir de la décennie 1990. Certes, pour s'introduire dans le pays, les entreprises occidentales ont dû s'accommoder des chicanes administratives réduisant leur possibilités d'expansion sur le marché intérieur, elles ont dû s'associer à des entreprises locales auxquelles elles ont cédé des droits à leurs technologies. En contrepartie, elles ont pu bénéficier de salariés et de coûts d'investissement très bon marché, et inonder le monde de marchandises produites à bas coût. La part des entreprises à capitaux étrangers dans les exportations a rapidement augmenté, elle se situe en 2006 autour de 60 %.

Les premières délocalisations vers la Chine concernaient les productions et les technologies productives arrivées à maturité. Rapidement, elles s'étendirent aux productions les plus pointues et aux technologies productives les plus récentes. Fin 2004, il y existait déjà 700 centres de recherche et développement d'origine transnationale.

La croissance chinoise progresse à pas de géant. Depuis 2004, elle a atteint un taux d'environ 10 %, du moins officiellement car des économistes doutant de la fiabilité des statistiques locales la situent autour de 16 %. Les exportations, qui représentaient 23 % du PIB en 2000, ont maintenant dépassé les 30 %. Les investissements, aussi bien d'origine étrangère que nationale, s'accélèrent. Ils sont stimulés par le fort excédent commercial et ont connu une hausse d'environ 24 % en 2006. La Chine connaît donc une dynamique rapide de croissance de la production industrielle, dont presque les 3/4 sont destinés à l'exportation. Cette production est de plus en plus haut de gamme, orientation