Demain dès l'aube
“Demain dès l’aube” est un poème écrit par Victor Hugo à sa fille en 1856. Dans son oeuvre, Hugo parle d’un voyage fait pour rejoindre l’être aimé: ce périple va être le sujet que nous allons commencer à aborder. Nous allons ensuite voir en quoi ce poème et lyrique et en quoi le voyage peut être appelé “pélerinage”. Bien que Victor Hugo est été un des plus grands écrivains romantiques du XIXe siècle, nous pouvons nous interroger sur les aspects qui font de ce poème une oeuvre romantique.
Un voyage
Dans ce poème, le narrateur nous raconte son future voyage imaginaire. Sa volonté de rejoindre l’être aimé est accentuée par des verbes de mouvements ( “je partirai” v.2, “j’irai” v.3, “je marcherais” v.5, “j’arriverais” v.11) utilisés pour inviter le lecteur à faire ce voyage. La détermination de l’auteur est triplement mise en valeur: l’emploi du futur de certitude est employé pour accentuer la volonté du narrateur à rejoindre sa fille; la mise en place d’un rejet ( “Je partirai”) permet de dynamiser le texte et donner du mouvement à la phrase. Et pour finir, la répetition de “j’irai” renforce la décision prise par le narrateur de partir. La temporalité est très significative dans ce poème. Le premier mot de celui-ci (“Demain”) permet au lecteur de se situer dans le cadre temporel. Ce mot, qui exprime un futur proche, est d’ailleurs lié à l’emploi du futur (“je partirai”…). Les actions décritent pendant le poème ne sont donc que des predictions. Nous remarquons que le voyage commence “dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne” et finit quand “l’or du soir tombe”. Le voyage dure donc une journée, journée qui représente une vie. Les thermes utilisés pour décrire l’aube et l’aurore s’opposent: une couleur monotone (le blanc) représente le commencement de la journée et une car c’est la fin d’une vie qui est normalement triste. Or, ici, la determination du narrateur est tellement forte que s’approchant de la mort les choses s’éclairent.