Demain dès l'aube
(Problématique : Montrer comment la forme poétique traduit l’intensité des sentiments.)
Introduction
Ce poème a été écrit le 4 octobre 1847, mais Victor Hugo inscrit la date du 3 septembre u bas du poème, signifiant ainsi sa volonté de vouer un véritable culte au souvenir de sa fille, et de montrer l’importance que prend pour lui la date anniversaire de ce triste jour où elle est morte. (4 septembre 1843)
I. Un pèlerinage
A) Un déplacement
1. Répertoriez tous les verbes exprimant un déplacement et montrez leur progression. Pourquoi peut-on parler d’un voyage ?
Ce poème de Victor Hugo est l’évocation d’un voyage.
Champ lexical de la marche, du déplacement : « Je partirai » placé en rejet au vers 2, très accentué ; « J’irai » (v.3), placé au début de chaque hémistiche ; « Je marcherai » (v. 5), placé aussi en début de vers, de strophe même ; et enfin « j’arriverai » (v.11).
L’objet de ce poème est donc, pour Hugo, le projet d’un parcours qui lui tient à cœur.
B) Durée du voyage
2. Relevez les repères temporels : combien de temps dure ce voyage ?
Ces verbes de déplacement s’accompagnent de repères temporels qui laissent supposer que le voyage durera une journée.
En effet, le premier vers est une indication de temps : « Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne ». La 2ème strophe contient le mot « jour » (v.8).
Enfin, la 3ème strophe évoque le « soir » (v.9).
C) Etat d’esprit du poète
3. Quel est l’état d’esprit du poète ? Comment est-il révélé ?
Le texte révèle une grande détermination de la part de l’auteur. Cet état d’esprit transparaît tout d’abord dans le 1er vers, avec la redondance : « dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne », comme une idée fixe. Elle transparaît aussi dans l’utilisation du futur, « je partirai » (v.2), « j’irai » (v.3), « je marcherai » (v.5), « j’arriverai » (v.11), temps de la certitude, de la détermination. Enfin, la répétition du vers 3 est significative aussi : « J’irai par la forêt,