La demande intérieure constitue le principal levier de la croissance économique nationale en 2011.Selon les indications du budget économique prévisionnel du Haut-commissariat au plan (HCP), qui présente les dernières estimations pour 2011 et les prévisions pour 2012, malgré une évolution plus rapide, en termes réels (c’est-à-dire hors effet prix) des exportations (7,8%) que des importations (6%), la demande extérieure nette a dégagé une contribution nulle à la croissance économique en 2011. Autrement dit, la croissance réalisée a été tirée presque exclusivement par une demande intérieure en forte augmentation. contribuant ainsi pour 3,7 points à la croissance du PIB La consommation intérieure a progressé suite à une évolution modérée des prix grâce notamment au non répercussion directe des cours internationaux de certaines matières premières sur les prix locaux, et à une amélioration des revenus des ménages, particulièrement ceux des ruraux. L’accroissement des revenus des ménages ruraux trouverait son origine dans plusieurs facteurs, notamment, l'impact positif de la campagne agricole 2010/2011 (près de 84 millions de quintaux de céréales), le comportement favorable des transferts des marocains résidant à l'étranger (MRE) (+7,6% à fin 2011), la légère baisse du taux de chômage et l'évolution positive de l'encours des crédits à la consommation (+10,5% à fin 2011 après +8,1% un an auparavant). La consommation des ménages progresserait de 5 % en volume, celle des administrations publiques de 2 % et la formation brute de capital fixe, qui reflète les investissements des entreprises, de 6 %. Ce qui permettrait à la demande intérieure de renforcer sa contribution, devant passer de 4,8 points en 2011 à 5,4 points de croissance en 2012, en continuant à mettre à profit le soutien budgétaire des prix à la consommation. En tout cas, l’économie marocaine est obligée de s’appuyer davantage sur le marché intérieur, étant donné que la demande étrangère fait du surplace, ce qui