Demarche clinique, mme r
Dans son histoire de vie, on note que Mme R. est mariée, a quatre enfants et qu’elle enseignait les mathématiques jusqu’à la naissance de son troisième enfant. D’après Monsieur R. sa femme était une remarquable maîtresse de maison, une mère et une épouse formidable, très coquette prenant soin de son apparence. De plus, Mme R. porte des lunettes dont elle a besoin pour la vision de près. Mme R. a des activités associatives au sein d’œuvres caritatives, de divertissements tels que des rencontres de bridge, et les taches de la vie quotidienne telle que les courses, l’entretien de la maison et du jardin.
Cependant, suite à l’éloignement de son dernier enfant fin 2008, Mme R. a présenté une dépression dont l’évolution favorable n’a pas nécessité la poursuite du traitement, au-delà de trois mois.
Monsieur R. a observé des troubles du comportement chez son épouse qui n’ont cessé d’évoluer.
À ce jour, Mme R. présente des troubles du comportement provoqués probablement par une démence de type maladie d’Alzheimer.
La maladie d’Alzheimer est une encéphalopathie dégénérative, c’est-à-dire une dégénérescence des tissus de l’encéphale qui conduit la démence (détérioration mentale). Les signes cliniques caractéristiques de la maladie d’Alzheimer sont :
Une perte de mémoire ou amnésie. Mme R. perd régulièrement ses lunettes dont elle a besoin pour la vision de près. Elle ne participait plus aux discussions familiales car elle commet des erreurs et des confusions au sujet des activités de chacun. Au cours de l’examen clinique fin 2010, Mme R. ne reconnaît son mari que lorsqu’il parle. La réduction de la durée de l’attention et la désorientation ou trouble de l’orientation temporo – spatiale. Mme R. s’égare dans un lieu connu comme la propriété familiale des vacances qu’elle possède depuis 20 ans. Parfois, Mme R. ne retrouvait