Democratie et éléction
« Dans une démocratie qui applique réellement le principe d’égalité, chaque tendance doit être représentée d’une manière proportionnelle » affirmait Stuart Mill ; cette citation nous plonge dans notre sujet, lequel affirme : « L’élection des représentants du peuple est nécessaire à la démocratie. »
Afin de ne pas commettre d’impair, accordons-nous sur le sens des éléments juridiques contenus dans ce sujet.
L’élection, tout d’abord, est le procédé qui permet de sélectionner ceux qui auront la charge d’exercer le pouvoir, que notre sujet identifie comme étant les représentants du peuple. Il va sans dire, que le recours à la notion de peuple mériterait d’amples développements, il apparaît pour autant que le terme soit ici employé pour désigner le corps électoral plus que pour renvoyer à une notion juridique lourde de sens.
La proportionnelle quant à elle est un mode de scrutin, le plus souvent opposé au scrutin majoritaire, qui suppose un scrutin de listes, lesquelles se verront attribuées les sièges au prorata des voix qu’elles auront recueillies. Enfin la démocratie est communément définie comme étant le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple, pour paraphraser Abraham Lincoln.
Notre attention s’est ici portée sur les termes juridiques ; il en reste un, issu du vocabulaire courant, qui va conditionner notre démarche : il s’agit de l’adjectif « nécessaire ». En effet, la formulation de notre sujet laisse à penser que la démocratie, l’impératif démocratique, ne serait atteint que si le mode de scrutin retenu était la représentation proportionnelle. Pour le dire autrement, peut-on se passer de la proportionnelle et être malgré tout dans un régime démocratique ? Ce mode de scrutin est-il indispensable à la démocratie ?
Pour répondre à ces questions notre raisonnement s’organisera de la façon suivante : nous verrons pour commencer que si l’on parle