Democratie et representations
En effet, l’exercice direct et concret du pouvoir implique une dévotion totale à l’état et à la vie politique. Les démocraties telles qu’elles existaient durant l’antiquité étaient basées sur un système holiste, où l’individu était subordonné à la communauté. Certes, les citoyens pouvaient jouir d’une liberté politique indéniable puisqu’ils pouvaient observer concrètement les résultats de leur exercice du pouvoir, mais en contrepartie leur liberté individuelle était quasiment nulle car subordonnée à la politique de l’état. En démocratie directe, les …afficher plus de contenu…
Or pour le philosophe allemand, la mort de la démocratie moderne n’implique pas la fin de la démocratie mais bel et bien la fin de l’état. Non seulement la démocratie moderne est laïque donc ne repose pas sur le pilier de la religion, mais on peut en outre ajouter que le pilier sur lequel elle repose, à savoir la représentation du peuple, est plus que fragile. Selon Nietzsche, cela préfigure forcément la mort de l’état : « La démocratie moderne sera la forme historique de la décadence de l’État. La perspective résultant de cette décadence n’est pourtant pas catastrophique [...]Quand l’état ne répondra plus aux exigences du bon sens et de l’égoïsme, ce n’est pas le chaos qui lui succédera le moins du monde, mais une invention plus efficace encore que ne l’était l’État arrivera à