Denis diderot, jacques le fataliste, explication de texte
Incipit : début… « de tes amours ? »
Comment s’étaient-ils rencontrés ? Par hasard, comme tout le monde. Comment s’appelaient-ils ? Que vous importe ? D’où venaient-ils ? Du lieu le plus prochain. Où allaient-ils ? Est-ce que l’on sait où l’on va ? Que disaient-ils ? * Le livre s’ouvre par une série de questions : chose très inhabituelle. Déstabilise d’emblée le lecteur. * Ces questions concernent les attentes du lecteur qui veut connaître les personnages : les circonstances de la rencontre ; leur nom ; leur origine ; leur destination ; leur conversation. * Or, ces attentes ne sont pas comblées puisque le peu de réponses fournies sont volontairement imprécises et presque sèches : le lecteur est encore une fois déstabilisé. * Présence du « vous » : le lecteur présent dès le début.
Le maître ne disait rien, et Jacques disait que son capitaine disait tout ce qui nous arrive de bien et de mal ici-bas était écrit là-haut. * Quand même réponse : il y a un maître et Jacques : le maître n’est pas nommé>>moins important ? Jacques : héros éponyme, mais pas de nom de famille (idem contes). Apparemment, est le serviteur du maître. * Polyphonie dans ce premier § : un narrateur (= auteur ?), Jacques, le capitaine de Jacques, et le lecteur (?) à travers les questions. * Relation maître-valet : le maître est plus effacé puisque ne dit rien. C’est donc Jacques qui va mener le dialogue. Proposition assez laconique pour le maître mais plus longue concernant Jacques, avec phrase enchâssée comme les voix. * La fatalité du titre est évoquée à travers les propos du capitaine.
LE MAÎTRE—C’est un grand mot que cela.
JACQUES— Mon capitaine ajoutait que chaque balle qui partait d’un fusil avait son billet.
LE MAÎTRE— Et il avait raison… * Surprenant aussi : les noms des personnages comme au théâtre. Rappel de la relation maître-valet. Genre hybride ? * Début in media res. On prend la