DERRIDA EN 5 CONCEPTS :

Exorbitant est la définition derridienne de l'écriture : supplément, le reste, ce qui déborde. D'après DERRIDA l'écriture comme la parole est une dérivation de notre pensée immédiate, et le langage parlé ou écrit font tous deux partie de la chaîne de suppléments propre au phénomène de représentation. L'écriture provient d'une source antérieure à tout expérience évidente, et ainsi, on ne doit pas la considérer automatiquement comme substitut du langage oral, cherchant à reproduire et imiter la présence de la voix absente. Elle est cependant, tout comme le langage oral, une forme de substitut pour une origine indéterminée, une forme d'expression dépendant d'un système clos de signes dont l'agencement crée des lois inhérentes au texte. Ces lois, quoi-qu’indépendantes de tout contexte, attribuent à l'écriture une valeur en dernier lieu exorbitante.

Le terme différance provient d'une conférence prononcée par Derrida en 1968 à la Société française de philosophie. En elle-même, elle représente une synthèse de la pensée sémiotique et philosophique de Derrida. Le caractère « a » indique plusieurs aspects de la pratique de cette théorie: La différance est la différence qui ruine le culte de l'identité et la dominance du Même sur l'Autre ; elle signifie qu'il n'y a pas d'origine. Différer, c'est ne pas être identique. Le de la différance est un acte délibéré "faute d'orthographe" de différence, bien que les deux se prononcent de manière identique. Cela met en évidence le fait que sa forme écrite n'est pas entendu, et sert de continuer à subvertir le privilège traditionnel de parole sur l'écriture, ainsi que la distinction entre le sensible et l'intelligible. La différance est le devenir; elle est le déplacement des signifiants qui signifient en marge puisqu'il n'y a pas de signifié transcendantal, originel et organisateur. L'écriture de la différance se réfère à elle-même car elle rompt avec le signifié et le référent. L'accentuation du