Des barreaux plein les yeux
au sujet du roman
Pêle-mêle Réflexions, observations, citations….
Un style, une écriture
Le roman s’ouvre sur une page aux consonances poétiques :
° 9 phrases disposées ainsi que des vers ( de 2 à 12 syllabes ),
° une strophe en boucle, le dernier vers est la reprise du 1er.
° l’emploi de la métaphore : les barreaux sont comparés à des bougies (13) qu’elle pourra souffler le moment venu.
Les premières pages prolongent les impressions initiales : répétitions, leitmotiv (refrains), progression syncopée, métaphores filées : la blancheur, la dialectique du dedans et du dehors. Choix de phrases nominales, courtes, incisives qui donnent tout leur poids aux mots ainsi sélectionnés.
Le dernier chapitre reprend en boucle les mêmes expressions ( entre temps, le roman leur aura donné tout leur sens ) : « fille du vent et du soleil levant. Cheveux rouge sang. Sept barreaux horizontaux, six verticaux : treize barres de fer…..Je suis. » Entre les deux, sept ans de réclusion et un espoir à la fin d’une nouvelle Marie qui commence une nouvelle vie : je suis.
Tout au long du roman, on retrouvera ce style imagé, assorti de jeux de mots (être à le hauteur/ cet homme n’est pas très grand) et d’antithèses fortes , renforcées par des parallélismes de construction ( p.16 : il est encore temps / il était déjà trop tard ).
Une technique narrative originale
• Qui raconte ?
Les chapitres font alterner les points de vue : celui de Marie et celui du juge, dans la 1ère partie ; celui de Jérôme, du juge et de Marie, dans la 2ème partie. Ce sont des points de vue internes qui nous permettent de « coller » aux personnages.
L’auteur exploite aussi des points de vue externes qui resituent les éléments dans leur contexte, nous permettant de saisir un pan de la réalité. Ex : « Cet homme n’est pas très grand devant la prison… » ou bien dans la narration de la visite aux