Des coches
L’auteur dépasse le Don Juan libertin de Molière, à tous les niveaux. On a l’impression qu’il écrit la suite du mythe de Don Juan : il apparaît comme vieilli, il va enfin comprendre se qu’est l’amour et non le désir. A la fin du texte Don Juan comprend la notion d’amour, il redevient un homme ordinaire, il redevient « normal ». Cette perception d’amour il ne va la rencontrer que dans quelqu’un qui est comme lui, qui lui ressemble.
C’est une pièce dont l’atmosphère est très XVIIIème : spiritualité du langage, vivacité d’esprit, et est assez classique : unité de temps de lieu, péripéties.
C’est l’avant dernière scène de l’acte I. Il y a une mise en retard de l’arrivé de Don Juan : 5 scènes d’attente pour le public. Cela rend Don Juan plus important.
Cette scène nous donne deux portraits de Don Juan : -Don Juan par les autres qui est construit par les femmes qu’il a séduite - Don Juan par lui même : son auto portrait qu’il affirme au spectateur.
A la ligne 119, les trois femmes qui sont : la Comtesse, la Religieuse et Madame Cassin vont raconter comment Don Juan les a séduites. C’est un champ choral. Mademoiselle de la Tringle se met en retrait. On comprend qu’elle renie ce qui s’est passé. * Dans les répliques de la Comtesse, ligne 119, on remarque que le séduction c’est passé lors d’une réception : « mon père donnait une réception ». * Les répliques des 3 femmes sont dîtes les unes après les autres car il s’agit du même récit. Don Juan n’a pas plusieurs façons de séduire une femme, mais une seule et unique manière. Il ne s’adapte pas à la femme qu’il va séduire. Pour lui elles sont toutes les mêmes. C’est méprisant pour la femme. Il apparaît également pour chaque femme de la manière suivante : « différent, élégant, cynique, un diamant noir » ligne 128-129. «