« Des idées qu'on hébergeaient sans raison vous quittent ; d'autres au contraire s'ajustent et se font à vous comme les pierres au lit du torrent. " dissertation
Dans un premier temps nous aborderons la fonction la littérature comme moyen pouvant servir à se défaire des préjugés et dans un deuxième temps les limites de cette fonction.
La littérature, et principalement celle du voyage, permet une ouverture d'esprit au lecteur. En effet comme on peut l'observer dans l'essai de Michel de Montaigne « De la vanité » datant de 1588, le lecteur peut s’identifier à deux catégories que présente l'auteur :
D'une part les hommes, en l’occurrence les français, qui partent à l'étranger en qualifiant de « barbare » tout ce qui ne fait pas partit de leurs coutumes. Il emploie ainsi l'expression « prendre l'aller pour le venir »signifiant agir en vain. Par cette expression Montaigne dénonce les hommes voyageant sans que ce même voyage ne leurs apporte un enrichissement. Et d'autre part, les hommes, comme Montaigne, qui voyagent en se mêlant aux étrangers et s'enrichissent de ces différences. Ainsi Montaigne veut ouvrir les yeux de ses lecteurs et finit donc son texte par la phrase : « On dit bien vrai, qu'un honnête homme, c'est un homme mêlé ». Il aiguise de cet manière l'esprit critique du lecteur, critique sur son œuvre et sur le point de vue qu'il défend mais aussi permet une remise en question continuelle chez le lecteur qui peut ainsi, par la lecture, perdre ses préjugés ou être conforter dans son jugement.
Toutefois, la littérature ne permet pas forcement une ouverture d'esprit. Elle a bien d'autre fonctions et même la littérature de voyage peut n'être que divertissante, c'est pourquoi Claude Lévi-Strauss a mis quinze ans avant de relater ses expéditions au Brésil car il veut