Des ménages modestes aux ménages aisés
Jean-Michel Hourriez, division Revenus et patrimoine des ménages, Insee es 30 % les moins aisés de la population disposent en moyenne d’un niveau de vie huit fois plus faible que les 1 % les plus aisés. Les premiers, que l’on peut qualifier de membres de « ménages à revenus modestes », touchent moins de 920 € par mois et par unité de consommation (uc) en 2000 ; les allocations de chômage et les prestations sociales composent un tiers de leurs ressources. Les seconds, « ménages à hauts revenus », disposent après impôts de plus de 4070 €/uc par mois ; les revenus d’activité non salariée et les revenus du patrimoine représentent plus du tiers de leurs ressources. Entre les deux, les « catégories moyennes » vivent essentiellement de salaires et de retraites. La pression fiscale directe est de 6% pour les « ménages à revenus modestes » qui ne sont pas imposables au titre de l’impôt sur le revenu mais paient les contributions sociales et parfois la taxe d’habitation ; elle atteint 14 % pour les « catégories moyennes » et 32 % (hors ISF) pour les « ménages à hauts revenus ».
En 2000, la moitié de la population vit dans un ménage dont le niveau de vie est inférieur à 1160 € par mois et par unité de consommation (uc). Le niveau de vie d’un ménage est calculé en divisant le revenu disponible par le nombre d’unités de consommation. Le revenu disponible correspond à la somme des revenus de tous les membres du ménage, y compris prestations, dont on retranche les impôts directs. La notion d’unité de consommation permet de comparer les revenus de ménages de taille différente : on compte une uc pour le premier adulte, 0,5 uc pour chaque autre membre du ménage de 14 ans et plus, et 0,3 uc pour chaque enfant de moins de 14 ans.
Le niveau de vie médian de la population correspond ainsi à un revenu disponible mensuel de 1160 € pour une personne qui vit seule, ou bien 2430 € (1160 x 2,1) pour un couple