Des machines morales
Dans ce texte, Jos De Mul s’exprime sur le fait que l’ordinateur peut être utilisé de multiples façons, y compris dans celui de l’action morale. L’auteur détaille alors les principaux types de délégations du jugement moral et de l’action aux ordinateurs.
Machines en action : « Le premier type de délégation de la moralité aux ordinateurs concerne l’application de valeurs et de normes morales à la conception proprement humaine des systèmes informatiques. »
Par l’interdiction d’actions moralement répréhensible ou l’application d’actions moralement souhaitable, le système informatique invite l’utilisateur à faire preuve d’un comportement moralement désirable.
L’auteur donne en exemple pratique les technologies de protection de la vie privée avec des programmes qui réduisent ou bloquent le traitement de données personnelles, sans que cela interfère dans l’utilisation du programme.
Il parle également de la pose de tourniquets à l’entrée du métro, car l’intervention de l’homme implante de façon technique une forme une moralisation mécanique, une valeur éthique, dans le but de pousser l’Homme à adopter un comportement moral (ou du moins légal).
A travers ces deux exemples on parle de « médiation technologique » : « tant les fins (les valeurs à réaliser) que les moyens (les normes requises pour leur réalisation) sont implantés dans la technologie par l’homme. »
De simples méthodes de moralisation sont d’ailleurs souvent plus efficaces que des techniques de prévention du comportement : l’auteur parle des campagnes d’informations par rapport à la pose des portes, qui elles, ont fait baisser le nombre de fraudeurs de façon significative.
Cependant, cela amène à se poser la question de savoir si ces résultats sont le résultat de pratique d’éducation ou d’un programme informatique. En relevant le fait que la sagesse morale s’acquiert grâce aux fautes morales commises et que donc la délégation de moralité aurait un impact négatif sur