Des fleurs pour alhelps
CULTURE
Et continuant sa longue marche de poète
Suzy CASTOR nthony Phelps, poète, roman- cier, conteur, essayiste, dramaturge et déclamateur est considéré comme l’un des écrivains de langue française les plus impor- tants d’Haïti et du continent améri- cain. Sa vaste production littéraire s’étend sans interruption de 1960, avec la publication de son livre Eté, jusqu’à nos jours où il renouvelle ses présentations au public.
Ainsi, durant plus d’un demi-siècle,
Phelps …afficher plus de contenu…
Effets monologues qui reviennent comme un leitmotiv. Des scènes derrière des scènes qui maintien- nent une atmosphère insolite.
Personne ne dira tout haut ce que tous pensent tout bas. Des fantas- mes de vengeance et d’anéantisse- ment de la peur habitent parfois les protagonistes et forment des pas- sages, des « trips » d’une étrange réalité. « Déroulons… dérou- lons… » nous dit l’auteur. Nous voyons en effet se dérouler un film dans un film. Les frontières entre rêves et réalité deviennent floues.
« Des fleurs pour les héros » est une mise en abyme de la folie. La folie de Marco qui commence déjà avec la scène ubuesque où il entre dans la tête du personnage au crâne …afficher plus de contenu…
Quand les macoutes ont assassiné les Didasse et brûlé leurs cadavres et leur maison, leur chien s’est mis chaque soir à hurler à la mort et les voisins n’en pouvaient plus d’entendre l’animal. Et les voisins lui lançaient des pierres et des incantations pour le faire taire.
Tension et intensité sont liées dans le texte. Il y a entre les mots d’autres mots qu’on ne lit pas, des mots gris, brumeux, des phrases comme : « …ne meurs pas. Je t’attendrai ce soir à 7 heures. 7 heures est au bout du monde. » Fin de citation. La narration est libre, sans fil, capricieuse, qui ne se soucie pas des lecteurs mais du mood des personnages, de l’éclat du soleil sur la mer qu’on