Descarte
L'isolement de certaines régions lors de la Guerre tend à montrer la nécessité d'une banque centrale régulatrice, d'autant plus que le Crédit agricole est sollicité pour financer le rétablissement d'exploitations endommagées pendant le conflit.
Durant les années 1920, la banque continue de développer son maillage territorial et ses activités avec notamment l'ouverture des crédits aux petits artisans ruraux en 1920, le financement de l’électrification des campagnes ou encore le financement des collectivités publiques en zone rurale à partir de 19232.
La loi du 5 août 1920 permet de donner plus d’autonomie à la direction du crédit qui dépend directement du ministère de l’Agriculture afin d'en faire un établissement public central de compensation entre les caisses régionales. L’Office national de Crédit agricole apparait alors sous l'égide de Louis Tardy2, son directeur général. En 1926, il est rebaptisé Caisse nationale de Crédit agricole. La « pyramide » institutionnelle du Crédit agricole est ainsi achevée5. La loi de 1920 constitue en outre le cadre juridique des opérations du Crédit agricole en France.
Les caisses locales et régionales ne sont pas épargnées par la crise de 1930. Le rôle de la Caisse nationale est alors accru et celle-ci vient en aide aux caisses les plus exposées. Un fond commun de garantie des dépôts est créé en 1935. L'année suivante, le Crédit agricole finance par l'escompte les stocks de blés lors de la création de l'Office national interprofessionnel des céréales. Les mécanismes de paiements utilisés permettent alors de