Descartes
Qu’est-ce qu’on s’ennuie à l’école !
Au collège de la Flèche, Descartes était un élève brillant, mais il s’ennuyait en cours. La pensée d’Aristote, la physique antique y faisait alors autorité. Descartes ne voit pas grand intérêt dans cet enseignement répétitif. La méthode lui parait aussi bien discutable : il ne s’agit que de dogmes, d’opinions non démontrées, qui donnent lieu à des discussions sans fin. Seules les mathématiques suscitent son admiration : c’est la seule science qui fournit des certitudes et repose sur des démonstrations. Pour ne pas perdre son temps dans des discussions stériles, estime-t-il, il faudrait, dans tous les domaines, atteindre le niveau de certitude des mathématiques.
Quelle est la bonne méthode ?
Comment donc être assuré de ses connaissances ? Tout d’abord, en définissant une attitude rationnelle, en constituant une méthode qui va être exposée dans le célèbre Discours de la méthode (1637) écrit en français pour être accessible au plus grand nombre. Cette méthode a pour but de rompre avec les préjugés de l’enfance. En effet, « pour ce que nous avons été enfants avant d’être homme », nous avons l’esprit encombré d’opinions, de préjugés contradictoires et de connaissance acquises par ouï-dire, transmises par nos précepteurs et nos nourrices. Il devient donc nécessaire de construire les principes de notre connaissance sur un véritable fondement qui soit solide et débarrassé de toutes nos croyances. Or, tous les hommes possèdent la raison ou encore ce qu’on appelle le bon sens. Malheureusement tout le monde ne sait pas s’en servir ! Descartes va donc s’appliquer à définir quatre règles de méthodes.
• L’évidence. Il s’agit